Après l’ouragan MITCH de 1998, les sœurs ont travaillé avec courage et ténacité pendant une bonne quinzaine d’année à la construction d’un village « Madre María José » pour des personnes qui avaient perdu leurs maisons et tous leurs biens pendant ce cyclone dévastateur. Elles ont contribué à l’achat du terrain puis à la construction de 90 maisons.

Dans ce village, elles ont aussi construit un jardin d’enfants pour permettre aux tout-petits d’être scolarisés sur place et contribuer ainsi à leur développement moteur, culturel et social. Depuis quelques années, des enfants de colonies limitrophes bénéficient aussi de ce jardin d’enfants. Ils sont une vingtaine. La plus grande difficulté : trouver le financement pour payer le salaire des maîtresses (1 équivalent temps plein ½). Les parents des enfants ont très peu de revenus ou même pas du tout. Ils participent au ménage, au goûter, aux sorties récréatives, ce qui est bon !

Des nouvelles au 20 janvier 2021 :

Toute l’année a été particulièrement éprouvante. Depuis le 13 mars 2020, le pays est dans un grand confinement. Les enfants n’ont toujours pas repris le chemin du jardin d’enfants. Tout l’enseignement est donné par les moyens de communication numérique. C’est ce que demande l’État hondurien pour tous les niveaux : du jardin d’enfants à l’université.

Comment faire face à cette situation avec des petits ?

Les deux enseignantes ont créé avec les parents un groupe WhatsApp sur lequel elles envoient des vidéos et des exercices. Le but est de permettre aux parents d’aider les enfants dans les divers apprentissages.

Mais il y a une grande difficulté : tous n’ont pas accès à ces moyens de communication. Alors, une des maîtresses prépare sur papier, photocopie et distribue les documents puisque les enfants vivent à proximité du « Kinder » dans la colonie Madre María José ou très près de cette dernière. Les deux enseignantes demeurent disponibles pour aider les parents par téléphone.

Cette situation est vraiment très inconfortable pour les petits qui ont tellement besoin de présence, d’attention, de délicatesse quotidienne pour épanouir leurs richesses naissantes et apprendre à vivre avec d’autres dans la joie et la paix. Les enfants aspirent aussi à venir chanter et danser à l’école.

Les parents aussi ont besoin d’être réconfortés. Ils disent ne pas avoir la patience des enseignantes ! Cette situation a rapproché enseignantes et parents. Ces derniers ont davantage pris conscience de la difficulté de transmettre, d’enseigner, d’éduquer. Ils se demandent comment font les enseignantes avec 25 enfants, alors qu’eux n’en ont qu’un.

Les enseignantes et les sœurs de La Providence sont émerveillées du résultat : 23 enfants sur 25 ont terminé l’année scolaire en décembre 2020 et tous ont réussi les petits examens de contrôle. Bravo ! Reste une inquiétude : l’année 2021 se vivra-t-elle en présentiel ou à distance ? Nul doute que tous et toutes préféreraient un « abrazo fuerte (accolade) » à l’isolement contraint.

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